Dieu est mort, nous serine l’époque depuis un ou deux siècles.

Sauf que nous, nous le savons depuis vingt siècles, qu’il est mort, Dieu.

Depuis vingt siècles, depuis deux mille ans, chaque vendredi saint, deux mille vendredis saints que nous célébrons la mort, non pas d’un dieu comme de vulgaires païens, mais de Dieu, avec un très grand D, du Dieu unique – fait homme.

Saint sacrifice, drame sacré, divine tragédie, leçon de ténèbres – mise au tombeau de tous nos espoirs, humains, trop humains, pour parler encore comme l’autre.

Et chaque messe, chaque eucharistie, et chaque dimanche, chaque jour, et chaque simple crucifix nous le rappelle – à nous qui portons la croix du supplice, le gibet d’infamie, comme seule fierté et seule gloire.

Dieu est mort ? Et alors ?!

En vérité Il est ressuscité !