Pour éviter les confrontations sanglantes avec les orpailleurs clandestins qui empoisonnent leurs rivières au mercure, les gendarmes confisquent leurs armes aux Indiens Wayana de Guyane.

Comme d'habitude, l'Etat désarme avant tout les victimes. L'Etat craint bien plus les victimes que les criminels : les criminels sont des ennemis nécessaires, mais les victimes sont des concurrents potentiels.

L'Etat a besoin d'ennemis publics pour justifier son monopole de la violence légitime, mais si les victimes pratiquent l'autodéfense, elles remettent en question ce monopole étatique.

La priorité de l'Etat n'est pas de désarmer les criminels, mais leurs victimes réelles et potentielles.