J'aime regarder André Breton passer sur le trottoir. Il ne me connait pas. J'aime sa tête de lion souterrain, sa chevelure solaire, ses éclairs inquiets au coin de l'oeil, sa petitesse cambrée et vaguement monstrueuse, tous les signes du truc, de l'iniquité, de la hauteur, de l'impuissance et de l'incurable distinction qui le drapent d'une brume de sainte et noire sincérité. Je crois, n'est-pas ? que c'est quelqu'un.

Jacques Audiberti, lettre non datée à Jean Paulhan, septembre 1934.