Les origines du BAH remontent à 1999, année où différentes personnes décident de donner au concept d'écologie sociale une dimension pratique. Le projet se cristallise autour de la création d'une coopérative agroécologique de production et de consommation que rejoignent et appuient un grand nombre de groupes, ce qui rend possible un objectif très ambitieux : faire démarrer la coopérative en occupant des terrains publics.

Les principes que le BAH prend en considération en priorité sont la coopération, l'autogestion, la régulation par des assemblées, l'autonomie des groupes, l'anticapitalisme, l'agroécologie dans un contexte périurbain et l'implication dans les autres mouvements sociaux.

Le BAH définit l'agroécologie de la manière suivante : "L'agroécologie est un concept supérieur à celui de l'agriculture écologique, car cette dernière n'est écologique que dans la mesure où elle se limite à supprimer l'usage des produits chimiques. En outre, elle n'est pas incompatible avec les immenses cultures dirigées selon la logique capitaliste (...). L'agroécologie est l'étude intégrale des écosystèmes agraires, elle inclut les sociétés humaines et considère que l'organisation socio-économique et le mode de relation avec l'environnement sont interdépendants".

Un des aspects les plus intéressants du projet du BAH est sa volonté affirmée de promouvoir une activité agroécologique en zone périurbaine, ce qui permet d'envisager la récupération d'espaces pour la production et de remettre ainsi en question le consumérisme borné des habitats urbains. Cette idée fait en outre rupture avec l'issue plus traditionnelles de fuite à la campagne, et ouvre la voie à des médiations pratiques pouvant servir de tremplin à d'autres groupes qui, résidant dans les villes, ont difficilement accès à des terres cultivables, à des méthodes d'apprentissage, etc.

http://bah.ourproject.org/|es

D'après Les amis de Ludd, Buletin d'information anti-industriel II, éditions de la lenteur, 2009.