On peut sourire lorsque Fourier classe Dieu comme principe premier aux côtés de la nature, de l’humanité et des mathématiques ; lui, qui parmi tous les penseurs français de son temps était le moins esclave des traditions, ne put construire son nouveau monde sans un Dieu... Quant à moi, tout ce que j’ai vu en France m’a profondément convaincu de deux choses : d’une part, cette révolution était par essence socialiste et ses principes se répandront dans le monde entier ; d’autre part, c’est en devenant chrétien que le socialisme sera une bénédiction pour la France et le monde. J’ai senti qu’on avait pour cela moins besoin de professeurs de christianisme que de témoins agissants.

John Ludlow, The Autobiography of a Christian Socialist, Londres, Frank Cass, London, 1981.