Mort, qui jamais ne sera lasse
Mort, qui jamais ne sera lasse
de renverser les rangs, les places,
comme j'aimerai aux deux rois
Dire, si j'en avais l'audace,
Comment de ton couteau de chasse,
Tu rases ceux qui ont de quoi.
Les hauts placés par toi déchoient ;
Tu réduis en cendre les rois...
Mort, tu abats en un seul jour
Le roi à l'abri de sa tour
Et le pauvre dans son village...
Hélinand de Froimond (1160-1240), Vers de la Mort, strophes XX et XXI.