On ne libère pas l’homme de son rein flottant

Par une gaine élastique aux arêtes barbelées

On ne libère pas l’homme de son corset de fer

En le plongeant dans un vivier de baleines

On ne libère pas l’homme de ses maudits États

En le condamnant à vie par un modèle d’État

La vérité n’est pas un marteau que l’on serre dans sa main

Fût-ce une main de géant plein de bonne volonté

Mais la vérité c’est par quoi nous sommes façonnés

Mais la vérité c’est par quoi nous sommes éclairés

Quand par les nuits sans suite les mots jaillissent de nos lèvres

Pour apaiser les hommes suspendus à leur vide

Paul Valet, réponse à Paul Eluard, 1949.