REFRAIN Si tu écoutes le grand ordinateur Si tu écoutes la machine Si tu oublies ton cœur Voilà ce que tu verras

La peau de tous les hommes Comme du charbon Le cœur de tous les hommes Comme des glaçons Les petites fleurs des champs De couleur de béton Et les yeux des enfants Jamais ne souriront

REFRAIN

Le soleil sur ta tête De couleurs de néons Et le ciel sur ta tête Comme du goudron Les femmes seront belles Mais seront toutes pareilles Et l'homme immortel N'aura plus jamais sommeil

REFRAIN

L'homme comme un esclave Se soumettra à la machine L'homme comme une épave Devenir sa propre victime Le monde deviendra comme un puissant réveil Le monde s'endormira D'un éternel sommeil

REFRAIN

Alors je t'en prie Laisse tomber l'ordinateur Pendant qu'il en est encore temps



Patrick Abrial, 1969