La politique moderne ne voit dans le pauvre qu'une machine à travail, dont il faut tirer le plus grand profit possible dans un temps donné; elle mesure son utilité à ce qu'il produit, comme elle mesure l'utilité du riche à ce qu'il consomme... Laissez ces idées se répandre, laissez les se combiner avec les plus viles passions que recèle le coeur humain, et vous verrez bientot jusqu'à quel excés peut se porter le mépris de l'homme. Vous aurez de ilotes de l'industrie qu'on forcera, pour un morceau de pain, à s'enfermer dans des ateliers, et qui vivront et mourront sans avoir peut être une seule fois entendu parler de Dieu.



Lammenais. Lettres au baron d'Eckstein, 1834.