Prière de la France
Seigneur, qui m’avez donné d’être
Parmi les grandes nations la plus modeste
Pour être au milieu des plus petites la première
Seigneur, qui avez voulu que je me tienne
Comme visible sentinelle avant votre matin
Comme un matin de toutes les nations chrétiennes
Comme une aurore du Royaume et pour ce temps déjà
Et pour Votre temps aussi
Seigneur, n’oubliez pas, quoique sous votre soleil tout passe,
Quelle destinée hier vous m’accordâtes
Et que sous Votre Lumière aussi dans une autre mesure tout demeure
Mon doux Prince, ne me comptez pas plus longtemps mes crimes
Ni de mes fils les excès ou de mes filles les défauts
Mais souvenez-vous que si à Votre Mère depuis autrefois et pour toujours
Je suis confiée
Que si à mes rivages jadis l’autre Marie aborda
Se cachant en mon sein lavant ses péchés
Que si mes patronnes ont nom Jehanne ou Thérèse
Que si de moi sont venus par Votre grâce
Vincent, Marthe, François, Louis et Jean-Marie
Et combien, et cent, et mille autres
Ce n’est peut-être pas hasard, mais Votre Providence
Que si,Lourdes ou Vézelay, Pontmain et La Salette
L’Ile-Bouchard et rue du Bac encore l’on vous prie et vous supplie
Ce n’est peut-être pas prétention mais misère et pitié
C’est que peut-être n’a pas encore entièrement abandonné mes fils
La petite sœur Espérance
C’est peut-être que l’on dira de Vous un jour nouveau
Qu’êtes parmi moi comme nulle part heureux
Mon royal amant, vous savez bien
Que ce n’est pas réclamation mais supplique que je vous fais
Que ce n’est pas récrimination mais louange qui vient à ma bouche
Que c’est simplement prière
Et qu’une amoureuse sait qu’elle n’a rien à demander à son Seigneur
Que déjà il ne connaisse.