Une Vie violente commence

La France est morte bien avant que je naisse, avant même la naissance de mon père, et celle de mon grand père, hélas… La France, je l’ai aimée dans les livres et la porte dans mon sang, un sang bien étrange, un sang de fossile, un sang de révolte.

La France est ma mère, une morte qui enfante… d’un mort ! Je la connais comme un fils sa mère, j’ai l’instinct de ce qu’elle fut et ne retrouve nulle part la trace de son souffle, je suis né bien tard, mon époque est moche.

Elle a été éradiquée ! Quelques rongeurs grignotent encore une carcasse… Ils ne respectent rien, ils me font l’effet de macros qui ont mis le grappin sur une vielle dame un peu sauvage que le destin a projeté dans l’ignominie !

J’ai lu dans les livres que des marchands la vendirent jadis. Les fils de ces marchands la tiennent encore aujourd’hui, ils parlent en son nom, ils se décorent, se partage le butin, fils de ceux qui la dépouillèrent et la violèrent… Je suis fils de ce viol… Son âme est aux cochons ! La malheureuse. La fille de l’Eglise, aujourd’hui, use le banc du fin fond d’un bordel glauque.

Je suis né dans un champ qui aurait bien pu être l’espace ou le néant, une terre où les insectes font la loi, une terre noire qui a fini de donner du fruit.

Tout comme une mère se détournerait de son enfant au sein, comme un enfant qui ne reconnaitrait plus sa mère, la terre où je suis né ne sait plus qui je suis et je ne sais pas qui elle est.

Il n’est pas de plus grande violence faite à soi-même que de préférer ne rien dire que de dire d’où on l’on vient, où on est né, que de ne plus reconnaître sa terre, le ventre qui vous porta à la vie, ce paradis est bel et bien perdu.

Il n’est pas de plus grand renoncement que de renoncer à l’idée même de son pays car il n’est pas d’homme qui ne se fasse sans un père et une patrie.

Il n’est pas de plus grand néant que celui d’être apatride dans son propre pays, de vivre en esclave au milieu des vendus, des traitres, des barbares, des maquereaux. Cette engeance s’est fixé comme première mission de rafler vos enfants. Vos propres enfants à force de matraquage finissent par leur ressembler, par être des leurs, ils ne vous reconnaîtront plus, ces paroles seront sur leurs lèvre : « Mon père est le fou qui hurle dans le désert ». Leur victoire sera totale !

Il n’est pas de plus grand espoir qu’un homme blessé, réduit en poussière comme moi.

Ce qu’hurle mon père dans le désert

Penser l’ordre et le désordre…

L’ordre prime et pourtant ! Se désintégrer, se dilapider avec justice, mener une guerre invisible et terrible contre soi! C’est la Guerre, la seule à mener, sans pitié, contre soi mes amis, venez, déclarons l’anarchie dedans et l’ordre dehors! Et prions car nous sommes des moines, des créatures du Dieu vivant et vrai, palpable, devant nous, tous les jours et maintenant !

Penser la Croix, martyr aujourd’hui !

Prière

La vie violente, le feu…

Esprit Saint père des pauvres embrase le monde et mon cœur

Fais de moi une éternelle offrande à ta gloire… un feu de Joie !

Priez pour nous tous les Saints… faites de nous des torches vivantes, la lumière du monde, le sel de la terre, la poussière et l’or, la poussière et le diamant du cosmos

Une vie violente… Juste priez ! toujours

Les branches cassées sont mortes, le feu ne tardera pas à les bruler, je danse en silence autour, paisiblement avec vous…

La guerre… trop facile la guerre !

C’est évident ! L’arme en question braquée sur ma tête… Toujours la tête ! Je cherche la mort !

Venez à moi ami de l’ordre, venez, voici l’ordre en botte, il claque sur les pavés, il arrive en troupes de cuir, il est l’ordre et je le méprise… je l’encule avec Louis XIV et toute la clique !

Il plie sous mes narines, petite brindille, viens sous moi, je te protège… J’éternue

Je n’ai que mépris pour toute construction humaine que le vent balaye.

Viens petite fille, visiter les sommets, viens ma sœur c’est en France que l’anarchie est née…

Et te lirai Chateaubriand et Céline ma fille, le monde nous attends.

Amis de l’ordre c’est Noël ce soir… Soyez des enfants et laissez moi pleurer.

STOP !



Il y aura toujours des perdus, des morts, modicus, errants sur un désert sans drapeau, sans Dieu, sans rien, un no mans land du sexe et du plaisir, le manche du drapeau dans le cul, les cris, la jouissance du sexe, le sexe en uniforme avec Freud, une éjaculation dans le pantalon, une vie entière, la terre du sexe et de l’auto satisfaction, la terre du plaisir, des plaisirs, des tours, des gras de ciel…Champagne mordicus, je trinque à la tolérance, je trinque au plaisir et à la non violence, le champagne coule dans mes veines, à la misère, au SIDA, à l’AFRIQUE et l’INDE, c’est mortel ! Leur vie est horrible ! On crève a tes pieds et je ne peux rien faire, c’est horrible ! Je ne peux rien mais c’est moche, non, l’Afrique cela n’est pas admissible, non l’inde, que font les organismes, moi je paie, je suis prêt à payer, Mère Térésa SUPER ! Je suis prêt à payer pour rester aveugle.

Il y aura aussi l’ORDRE

En vieux slave, je pense à la guerre

La guerre reste la meilleure façon de maintenir l’ordre.

La France mon pays, se tire sur la tige et perd la raison

Que la France existe encore est un miracle, je m’accroche aux ailes de ce miracle car l’avenir se dessine sans elle.

Je suis en guerre contre ceux qui la détruise

Ceux qui la détruisent pense France.

Je suis en guerre contre cette idée de la France