Charles de Coux, belge, ancien collaborateur de Lamennais à L’Avenir, dans Du Cens électoral dans l’intérêt des classes ouvrières, in L’Avenir, 6 avril, 1831 : « Le fabricant, l’industriel, qui tient à sa solde un grand nombre d’artisans, n’a et ne peut avoir avec eux, dans l’état présent de notre législation électorale, que des rapports de vendeur à acheteur. Il prend leur main-d’œuvre au plus bas prix possible afin de soutenir une concurrence qui ne lui permet pas d’être généreux, et il ferme sur eux sa manufacture ou son atelier aussitôt que ses magasins sont encombrés. »

Charles de Coux, Essai d’économie politique : « Les disciples de Malthus crurent avoir tout fait pour l’ouvrier, quand ils purent lui dire sur la foi de leur maître : tu n’aurais pas faim, si tu n’étais pas né. »

Règle de la Confrérie d’assistance des Compagnons approprieurs (chapeliers) : « Tant que cette prétendue règle existera, disent les patrons chapeliers, ce n’est pas nous qui sommes les maîtres chez nous, mais bien les ouvriers, puisque ce sont eux qui fixent les prix et l’ouvrage de leurs journées ».

Mgr de Bonald, archevêque de Lyon

« La cupidité s’empresse de dissiper nos alarmes ; elle résout tous nos doutes sans embarras ; elle calme nos inquiétudes sans hésitation. Qu’est-ce que l’homme pour elle ? rien autre chose qu’une machine qui fonctionne, une roue qui accélère le mouvement, un levier qui soulève, un marteau qui brise la pierre, une enclume qui façonne le fer ? Qu’est-ce que le jeune enfant ? Elle n’y voit qu’une pièce d’engrenage qui n’a pas encore toute sa puissance. Voilà à ses yeux toute la dignité humaine (…) Eh oui, la religion et la raison voient l’homme déchoir de sa grandeur et de sa dignité par la violation du repos du Seigneur ; oui, la profanation du dimanche attaque les fondements de la société » (Mandement pour le Carême de 1842, sur la sanctification du dimanche).

« Ce n’est pas assez pour son cœur et son esprit d’agir et de produire, d’extraire des métaux et de gagner un salaire, il faut qu’il pense et qu’il aime ; voilà pour lui aussi la véritable vie ». (Lettre pastorale sur le zèle qui convient aux chrétiens de notre époque, 20 février 1848).

« La religion applaudit à ce travail de l’intelligence de l’homme, sans croire que ce progrès amène à sa suite un bonheur plus solide et plus durable que le bonheur atteint à ce jour. Nous nous réjouissons de voir naître toutes ces inventions nouvelles, si elles tournent au soulagement du pauvre, si elles peuvent alléger les peines de tant de familles infortunées, et si elles aboutissent à autre chose qu’à augmenter la fortune du riche, à accroître la félicité des heureux du siècle (Lettre pastorale… de 1848)