Mais du jour où nous autres, savants sociomathématiciens thérapeutes, nous la tiendrons immobile et froide, couchée au tombeau de nos calculs éternels, alors ne craignez plus : cette misérable humanité n’attrapera plus de fluxion de poitrine ; elle n’aura plus de trouble cardiaque et de transport au cerveau ; car son cœur ne battra plus, jamais, et son cerveau ne sera plus l’instrument matériel de rêves perpétuellement décevants…

Charles Péguy. Heureux les systématiques. 1905. Oeuvres en prose tome II, p 262.