Nous allons bientôt rendre visite à René Riesel, là-bas, dans sa ferme du Causse Méjean. Après avoir scruté tout le paysage politique contemporain, nous en sommes arrivés à la conclusion que l’ancien chef des enragés de 68 est le seul auquel nous pouvons proposer quelque chose de transpolitique. Il est le seul parce que le décroissant Vincent Cheynet, que nous avons récemment appris à aimer en tant que personne, ne dispose d’aucune troupe militante et qu’il ne croit de toute façon pas au coup de force.. Alors que Riesel, oui... L’important n’est-ce pas d’abord le chaos ?!! Le numéro 12 du lys Noir actuellement en préparation est naturellement destiné à cultiver cette souhaitable relation qui nous place dans la ligne de l’intuition passée du groupe Immédiatement (Van Gaver/Guillebon) qui ne nous a pas attendu pour aller jusqu’à soutenir l’action des Black Bloks.. En effet, il existe une certaine extrême-gauche anti-technologique et anti- moderne à laquelle nous pouvons proposer quelque chose, un travail en commun et même un «coup de force commun». René Riesel en est légitimement la plus haute autorité militante et intellectuelle. Nous savons que nous perdrons alors quelques militants dans une telle manoeuvre, mais nous savons aussi que nous en rassurerons quelques autres, comme ces deux camarades de Marseille qui ont inexplicablement boudé l’opération du 5 octobre et avec lesquels nous nous expliquerons en détail et longuement, sachant qu’ils constituent en revanche une cellule qui attend le salut du Lys Noir par la décroissance et René Riesel... Car le marché est bien notre ennemi et c’est cette hostilité profonde qui nous fait parfois dire entre nous que ceux de «Notre-dame des Landes» conduisent un combat essentiel qui nous intéresse finalement davantage que les éternelles impuissances de cette extrême-droite dans laquelle nous n’espérons plus rien...