Les Mercier, Wamen et consorts ne cachent d'ailleurs pas la finalité de leurs actes. «Jean-Pierre Mercier utilise le syndicalisme comme un levier pour parvenir à la révolution», confirme Bernard Vivier, le directeur de l'Institut supérieur du travail. Et il aurait tort de se priver. Lors des dernières législatives, où il s'est présenté sous étiquette Lutte ouvrière, le syndicaliste n'a obtenu que 0,72 % des voix alors qu'il en a rassemblé 28 % lors des élections chez PSA à Aulnay. Idem pour Mickaël Wamen, le «fils spirituel» du communiste Maxime Gremetz à Amiens, qui s'est présenté sans succès à la députation en juin pour le Front de gauche mais fait la pluie et le beau temps dans son entreprise. Le syndicaliste, qui prône aussi la révolution, se dit «fier» de bloquer toute reprise de Goodyear depuis six ans.

Le Figaro, 7 février 2013.