Berlin juge que la crise a démontré que la monnaie unique ne peut pas fonctionner sans une plus grande intégration européenne avec la création d'une union fiscale et budgétaire impliquant des abandons de souveraineté vers Bruxelles, un marché du travail et des règles sociales harmonisées. Merkel a relancé son appel à la «création pas à pas d'une union politique» seule à même de placer l'Europe sur «une base solide». «C'est un travail herculéen, mais toute autre solution nous ramènerait vers la crise à terme», insiste-t-elle.

Et de réclamer des «réformes structurelles» pour que «l'Europe sorte plus forte» dans la tempête. Il faut à l'Europe «plus d'innovation», «plus de technologie», «un marché du travail commun avec une plus grande mobilité» et «moins de bureaucratie», affirme la chancelière. Pressée de toutes parts pour relancer l'économie en zone euro, elle a dit s'attendre à ce que «tous les yeux soient rivés sur l'Allemagne» lors du G20 la semaine prochaine. Merkel a répété que, pour elle, croissance et réduction des déficits allaient «de pair». Pour la chancelière, il n'y aura pas de solution à la crise si l'on ne s'attaque pas à ses deux racines les plus profondes: l'endettement trop élevé et le «manque de compétitivité».

Source : Le Figaro