« Le meilleur travail est et a toujours été, comme tout travail doit l’être, payé à un salaire fixe. Le lecteur répondra peut-être stupéfait « Quoi ! Payer le bon et le mauvais travail de même ? » Certainement. Vous payez à salaire égal, sans humeur, les bons et les mauvais prêtres, travaillant sur votre âme, les bons et les mauvais médecins, travaillant sur votre corps ; bien mieux, vous pouvez payer à salaire égal, sans humeur, les bons et les mauvais ouvriers travaillant pour votre maison. « Oui, mais je choisis mon médecin suivant ce que je pense de la qualité de son travail. » De toute façon, vous choisissez votre maçon. Le propre du bon ouvrier est d’être choisi. Le bon système respectant tout travail est celui où, ce travail étant payé à un salaire fixe, le bon ouvrier sera employé et le mauvais sera sans travail. Le mauvais système est celui où le mauvais ouvrier a la possibilité d’offrir son travail à moitié prix, et donc prend la place du bon ouvrier ou le force à travailler pour un salaire insuffisant. »


John Ruskin, Unto this last