" Voilà des années que je veux écrire un Traité de la disparition. Pas une oeuvre littéraire mais un texte uniquement composé de conseils pratiques dont n'importe quel écolier terrestre pourrait tirer profit. Un chapitre d'introduction suivi d'une série de formules. Les pères de familles prendrait le livre en main et passeraient à l'acte. Un Traité sur la meilleure manière d'échapper au monde. Si l'exercice est mené à son terme, le corps et l'esprit deviennent des fantômes. La personne qui a disparu est toujours là, mais sur le plan social, elle est invisible. C'est alors que commence la partie gratifiante de l'exercice : elle réapparaît, elle est ailleurs ; elle se recompose sous une autre forme, une forme libre et non contrôlable. "

Alexandre Friederich, FORDETROIT, Allia, 2015