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On sait le tollé que souleva naguère une tribune intitulée « Voie sans issue » que Jacques de Guillebon cosigna avec Falk van Gaver. Sans craindre de nouvelles accusations d’homophobie, notre ami persiste avec L’impasse. Pour ne pas dire le cul-de-sac, celui dans lequel fonce à tombeau ouvert notre société avec le projet de « mariage pour tous ». Car la modification du mariage républicain ne ressortit pas d’un simple ajustement fiscal pour « plus d’égalité », mais emporte avec lui un mouvement de civilisation qui décide de la forme de vie des générations ultérieures : « C’est tout ceci qui explique que les Français soient profondément divisés devant la question, parfois même divisés intérieurement, et qu’il ne s’agisse pas d’une loi que qui que ce soit puisse à la légère et selon son désir propre aménager sans tenir compte non seulement du peuple présent, mais aussi du peuple passé et plus encore du peuple de l’avenir. Si l’histoire a un sens, si le terme civilisation veut dire quelque chose, c’est précisément aujourd’hui qu’il s’agit de le démontrer en faisant preuve de raison, de force et de liberté de conscience, sans se résoudre à une vague pétition de principe à l’esprit du temps qui n’est jamais que l’écume de l’existence profonde des peuples. »

A ceux qui douteraient encore des dégâts de « l’homoparentalité », le récit de Dany Morice Mon père est parti vivre avec un homme dessillera les yeux. Il est des blessures que seule la compassion panse, mais que seul le courage prévient.

Jacques de Guillebon, L’impasse. Du mariage laïc au mariage gay, L’œuvre, 2013

Dany Morice, Mon père est parti vivre avec un homme, L’œuvre, 2013