Sur fond de loi contre l’ « homophobie » et de revendications grandissantes, les agressions « gays » contre l’Eglise ne manquent pas. Ce sont bien sûr les provocations insultantes des travestis déguisés en religieuses ou prêtres lors des visites de Jean-Paul II en France et les accusations criminelles dont il a fait l’objet, mais aussi des passages à l’acte de plus en plus répétés, comme les irruptions des « Panthères roses » et autres militants « pédés et lesbiennes en lutte contre l’ordre moral » (sic) lors de messes à Notre-Dame, jusqu’à la parodie blasphématoire de mariage à l’autel de la cathédrale avec agression physique de son recteur, le tout aux slogans de : « Benoît XVI, homophobe, complice du Sida ! » Les militants « homos » sont à la pointe du combat mené contre la morale naturelle défendue par les catholiques comme par l’ensemble des religions et civilisations. Leurs attaques de plus en plus virulentes et relayées se concentrent sur la famille et le mariage, telle la dernière « Gay Pride » conçue comme « un défilé pour l’homoparentalité ».

Ce qui dans ce discours étonne le philosophe Xavier Lacroix, c’est « l’étonnant amalgame entres des arguments de tous ordres, disparates, rassemblés en un faisceau dont la cohérence tient seulement à l’objectif visé. » Il y dénonce la « confusion des genres » qui consiste à appliquer le principe d’égalité à des réalités qui ne sont pas comparables et décortique le recours militant à une prétendue « scientificité » en faveur des « familles homoparentales ».

« L’image que se fait la société de la sexualité révèle le sens qu’elle accorde à l’autre, à l’enfant et au bien commun », note Mgr Tony Anatrella dans son dernier livre . Et s’interroge : « Que se passe-t-il dans la société pour que les citoyens se laissent envahir passivement par le « règne de Narcisse » qui impose une représentation de la sexualité centrée sur soi, sur le même et le semblable au détriment d’une sexualité altruiste et source de lien social ? »

Les logiques libérales et libertaires convergent dans cette conception individualiste du droit – ou plutôt des droits – qui l’emporte sur toute considération relative à la « res publica » ou au bien commun lorsqu’un groupe ultraminoritaire tente d’ériger en norme son « intérêt » particulier. Dans ce cas comme dans d’autre, l’Eglise est la dernière qui rappelle et incarne aussi bien la voix de la Révélation que celle de la raison. C’est pourquoi les nouveaux Narcisse et Prométhée ont partie liée contre elle.