Revenons en arrière. Vive la pauvreté. Vive la lutte communiste pour les biens nécessaires.

Pier Paolo Pasolini

Pour l'anarchiste soucieux d'être au plus près des réalités sociales et des modes de vie, il y aurait de quoi méditer l'opposition entre misère et pauvreté qu'avaient établie entre autres Péguy, Camus ou Pasolini, et qui a été reprise aujourd'hui par des auteurs comme Majid Rahnema ; cela l'amènerait sans doute à revaloriser la pauvreté en tant que telle, contre la misère et la richesse produites simultanément par le capitalisme, et à reconsidérer l'échec global du mouvement ouvrier qui, pour avoir indentifié emancipation et partage des "richesses", n'a fait qu'accompagner le développement du capitalisme contemporain et sa tendance à la production du masse.

Patrick Marcolini, Pour une civilisation du noble geste, Offensive Libertaire et Sociale n°22, mai 2009.