(L'homme roux à la veste en jean n'a jamais été identifié sur cette photo)

Au fur et à mesure que les manifestants, à Port-Saïd ou au Caire, tombent sous les balles, les jeunes encagoulés de noir grossissent les rangs des protestataires. Entre rébellion et phénomène de mode, ce mouvement sans tête entraîne dans son sillage une palette hétéroclite d'ex-révolutionnaires, de jeunes désœuvrés, d'ultras du football, de casseurs, mais également de femmes. «Avant, on pouvait distinguer les différents acteurs de la contestation. Aujourd'hui, les pistes sont brouillées. Impossible de comprendre qui est qui, qui fait quoi. Ça frôle le chaos», observe le politologue Emad Shahine. (...)

Signe d'une désobéissance affichée par rapport au pouvoir, une grande «parade noire» est prévue, ce mercredi, dans la capitale égyptienne. Les Black Blocs évoquent aussi une énigmatique opération «Gaber», annoncée pour vendredi. «Je ne peux pas vous en dire plus. C'est top secret. Mais je peux vous garantir que ça va chauffer», prévient Sherif.