Pire que tous les populismes est, à mes yeux, le mépris « grandjournalesque » de ce peuple-là. J'ai vu aux « Guignols » la marionnette du frère de l'un des otages du Mali supplier les ravisseurs de l'enlever, tellement il se morfondait en Ardèche dans la compagnie des hérissons. Autrement dit, il y a une France qui bouge: celle du rap et des bobos, de Sexion d'Assaut et de Yann Barthès, le reste est un désert d'ennui et de bêtise. Je pense exactement le contraire.

Alain Finkielkraut, Le Figaro, 5 janvier 2013