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(Capture d'écran Le Point, 03/01/2013)

«Si vous êtes trop lâches pour regarder ce monde en face afin de le voir tel qu'il est, détournez les yeux, tendez les mains à ses chaînes. ... Qu’il s’intitule capitaliste ou socialiste, ce monde s’est fondé sur une certaine conception de l’homme, commune aux économistes anglais du XVIIe siècle, comme à Marx ou à Lénine. On a dit parfois de l’homme qu’il était un animal religieux. Le système l’a défini une fois pour toutes un animal économique, non seulement l’esclave mais l’objet, la matière presque inerte, irresponsable, du déterminisme économique, et sans espoir de s’en affranchir, puisqu’il ne connaît d’autre mobile certain que l’intérêt, le profit. Rivé à lui-même par l’égoïsme, l’individu n’apparaît plus que comme une quantité négligeable, soumise à la loi des grands nombres ; on ne saurait prétendre l’employer que par masses, grâce à la connaissance des lois qui le régissent. Ainsi, le progrès n’est plus dans l’homme, il est dans la technique, dans le perfectionnement des méthodes capables de permettre une utilisation chaque jour plus efficace du matériel humain.» (Georges Bernanos, La France contre les robots, chap. I, in. Essais et Œuvres de combat (tome II), Coll. la Pléiade, pp. 981-982.)

«Cette obsession du «Plan», cette conception uniquement défensive, égoïste, légaliste et conservatrice, de la Liberté, est véritablement une tare de l'esprit anglo-saxon. L'erreur traditionnelle du peuple anglais a toujours été de croire que les institutions l'ont fait libre, alors que c'est le peuple anglais lui-même qui jadis, au temps de sa jeunesse, a marqué ses institutions du signe de la liberté, au fer rouge. Ce sont les démocrates qui font les Démocraties, c'est le citoyen qui fait la République. Une Démocratie sans démocrates, une République sans citoyen, c'est déjà une dictature. ... La Liberté ne sera pas sauvée par les institutions, elle ne sera pas sauvée par la guerre.» (Georges Bernanos, idem, p. 988.)


Demain, votre feuille d'impôt indexée sur votre régime alimentaire.

Après-demain, votre salaire indexé sur votre ADN.

Le surlendemain, ... y aura-t-il des hommes ?