La démocratie, comme mode de régulation politique des intérêts privés antagoniques faisant alliance dans un “intérêt général.”, constitue l’habillage idéologique d’une participation déléguée aux spécialistes des affaires dîtes publiques, mais en réalité privatisées dès l’origine; le citoyen consommateur de services publics n’ayant rien a dire ni à défendre, dont un lobby quelconque ne soit déjà le porte-parole, et rien a faire qui ne soit déjà entrepris par la bureaucratie “à son service”. En contrepartie de l’impôt, le citoyen doit se décharger de tout et le vote le condamne à choisir entre des groupes de pression, tous prisonniers des contraintes du marché et ne revendiquant que des intérêts catégoriels. On lui demande ses préférences, parmi les différents types de managers qui donneront chacun leur teinte a “l’intérêt général” bien compris.

Tract anonyme, avril 1990.