Le vieil artisan aimait sa pierre ou son bois et travaillait avec amour. Ouvrier anonyme d’une œuvre grandiose, combien n’était-il pas supérieur à tant de simili-personnalités de notre époque où la collaboration idéale de l’architecte, du peintre et du sculpteur est abolie. L’art des cathédrales est à la fois collectif et personnel. Mais on ne peut recréer artificiellement une telle façon d’être, de sentir, de comprendre, d’aimer. On fait autre chose, on ne refait pas ce que cet effort collectif et non combiné des générations a pu édifier avec la foi que nous savons.

Georges ROUAULT, Stella Vespertina, Paris, René Drouin, 1947.