Mobilisation copte contre une menace d’expulsion

Par C.C. - Libération du 26/08/11, page 16.

Il est ingénieur. Sa femme est professeur de français. Tous deux sont égyptiens, et coptes, cette minorité chrétienne visée par des attentats ces dernières années. En 2007, Sameh et Gihane Tawadros se réfugient en France avec leurs deux enfants. Ils francisent leur nom pour s’appeler Téodore. Et tentent à plusieurs reprises de régulariser leur situation, mais la préfecture de Nanterre aurait «refusé de prendre leur dossier», d’après le Réseau éducation sans frontières (RESF). Le 16 août, Sameh Téodore est contrôlé par la police. Etant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), il est placé en garde à vue, puis au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot. Depuis, le tribunal administratif a confirmé l’OQTF. Et le juge judiciaire a refusé, hier, sa remise en liberté. Les Téodore bénéficient de l’appui de leur communauté religieuse. Dimanche, le prêtre de la principale église copte de France, à Châtenay-Malabry, a incité les fidèles à signer une lettre «pour la libération et la régularisation de Sameh Téodore». Le chef de l’Etat entendra-t-il cet appel ? Lors des vœux aux autorités religieuses en janvier 2011 - juste après l’attentat contre une église d’Alexandrie en décembre, et celui contre la cathédrale de Bagdad, en novembre - Nicolas Sarkozy avait eu des paroles fortes. Parlant d’un «plan particulièrement pervers d’épuration», il avait promis aux «fidèles des Eglises d’Orient la protection de la République française».

SOURCE : http://www.liberation.fr/

Pour soutenir Sameh Theodore :

http://www.educationsansfrontieres.org/article37862.html