O Sainte Agnès

Les larmes qu`enfant

Tu n`a jamais pleurées

Aujourd`hui je les hurle

En sachant ton histoire

Je pense à ton grand cœur

A ton petit corps

A ton immense cœur

Comme un rêve infini

Toute petite enfant

Au cœur plus grand

Qu`un ciel de printemps

Il a fallu qu`ils le transpercent

Que le glaive luisant

Brûle de ton sang

Sa main de bourreau

Eteint la vie d`une Sainte

Main plus grande que toi

Grosse et laide

Main de géant

A cote de toi

Mais si petite en fait

Si petite si rien

Tu étais toi la géante

Dans l`histoire

C`était toi l`ogre

Tu étais l`univers

A cote deux

Tu étais une géante d`Amour

Une steppe d`Amour

Une cordillère de sourires

Car tu es morte en souriant

Sous le coup de l`épée

Comme un couteau

Qui se fend dans le beurre

Tu ne pouvais pas

Ne pas sourire

Tu aimais trop ce bourreau

Tu aimais sûrement

Tout les bourreaux du monde

Peut-être les aurais-tu plus aimés

Si tous ensemble

Tous les bourreaux du monde

T`avaient planté

Tous ensemble

En même temps

Leurs épées dans

Ton tout petit corps

Tu les aurais tous aimés

Il y aurait eu plus d`Amour

Et sûrement alors

Tu serais morte en riant

Je ne sais pas grand-chose

Je ne comprends pas tout

Je sais seulement que

Lorsque du fond du ciel

D`un petit creux du ciel

Me vient ton image

Fixée de mort Sainte

Le remous de tes paroles

Et l`étoile de ton sourire

La paix de ton corps transpercé

Je sais seulement

Que je pleure longtemps

Il y a dans ma gorge

Comme des vagues

Qui vont et viennent

Les vagues sont rouges

De ton sang

En fait c`est tout ton sang

Vidé par les bourreaux

Croyant mettre fin a tes prières

En écoulant ta vie

Mais ils ne savaient pas

Que plus ton sang coulait

Plus Dieu te prenait dans ses bras