On nous présente dans une enveloppe de cellophane des fruits empoisonnés par les engrais et les traitements chimiques: on protège contre un grain de poussière - de cette poussière que l'acheteur, de toute façon, respire à pleins poumons - ce qu'on a rendu malsain dans sa substance même. L'hygiéniste et l'empoisonneur combinent leurs efforts: on a peur de l'innocent contact de l'air ou des doigts pour un fruit qu'on savamment gorgé de toxiques! (C.XXV.- 15.8.1956)

Gustave Thibon. Parodies et mirages ou la décadence d'un monde chrétien, notes inédites (1935-1978)